Dans les 15 dernières années, la forêt au Kenya a reculé de plus de 10 %, notamment du fait de l’utilisation intensive du bois comme mode de cuisson et de chauffage. Pour réduire la pression sur la forêt, il s’agit d’améliorer les conditions de vie des populations. Classé 143e sur 185 pays, le Kenya fait en effet partie des pays les plus pauvres au monde. La moitié des kenyans vivent dans une pauvreté absolue et, chaque jour, près de 85 enfants meurent de diarrhée ou choléra, souvent à cause de la mauvaise qualité de l’eau. La forêt reculant, le cycle de l’eau est en effet perturbé. Le projet a identifié deux axes de travail : équiper les populations en fours de cuisson efficaces pour réduire la demande en bois et distribuer des purificateurs d’eau pour la santé des populations.
Les fours de cuisson traditionnels sont gourmands en bois et émettent des fumées nocives qui vicient l’air intérieur des maisons, causant des problèmes de santé respiratoires ou oculaires. Pour atteindre les populations les plus démunies, des fours de cuisson plus efficaces sont distribués à des prix réduits. Avec ces nouveaux modèles, les familles réalisent 50 % d’économies sur leur budget. Cela libère également les femmes et les enfants d’un travail pénible de collecte du bois. Cela améliore la qualité de l’air intérieur et réduit in fine la déforestation.
Dans les zones rurales, plus de 65 % de la population n’a pas accès à l’eau potable. Le projet installe des distributeurs de chlore aux points d’eau communaux, tels que les sources ou les puits. Un volontaire local éduque et forme les communautés aux bénéfices de ces distributeurs, promeut leur usage et s’assure de leur approvisionnement en chlore. Plus besoin pour de bouillir l’eau avant de la consommer. Outre l’impact direct sur la santé, les distributeurs permettent donc également de réduire la consommation en bois.