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“Le elearning climat WeNow : j’ai eu un vrai déclic !”

20 avril 2023 - par Valérie Mas

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Emilie Pertuiset, DG France de Biocodex, a suivi le elearning WeNow sur le climat. Elle témoigne de son expérience et de ce qu’elle a appris.

Bonjour Emilie, pouvez-vous vous présenter ?

Emilie Pertuiset – Depuis 5 ans, je dirige la filiale France de Biocodex. Biocodex, ca ne vous dit peut-être rien, mais je suis sûre que vous connaissez certaines de nos marques iconiques comme Ultralevure ou Saforelle.

Où en êtes-vous, en matière de RSE chez Biocodex ?

E. P. – Depuis l’arrivée de Murielle Blanc, VP RSE du Groupe, il y a presque 2 ans, les choses bougent beaucoup. Nous avons réalisé en priorité notre bilan carbone, et nous mettons en place des plans d’action globaux et locaux. Dans la filiale France, nous avons introduit la notion de croissance durable dans notre manifesto, avons formalisé notre feuille de route RSE et créé un comité RSE de volontaires pour nous aider à garantir la mise en œuvre de notre feuille de route et l’alignement avec nos engagements.

Avant de suivre le elearning, où en étiez-vous personnellement par rapport à ces sujets ?

E. P. – Sincèrement ? Pas très loin. L’impact n’a jamais été un sujet dans mon univers. Je fais attention aux choses, mais, franchement, avec du recul, je me rends compte à quel point ce n’était pas du tout un sujet.

Et puis, comme tout le monde, j’ai lu des choses dans la presse. Le sujet du climat a commencé à exister pour moi. J’ai commencé à me documenter sur le sujet. A faire mon bilan carbone personnel, participer à une expérience ludique sur la chaine de valeur Biocodex (plus concret encore que la Fresque du climat pour mieux passer à l’action), donc à combiner à la fois de l’awareness et de la réflexion sur le concret métier.

Et puis récemment, j’ai eu l’impression que 2 événements ont contribué à un déclic. Le premier est une convention à laquelle j’ai participé. Je fais partie d’un collectif d’entrepreneurs et de chefs d’entreprise qui se réunit régulièrement autour de speakers inspirants. Et sur cette convention, la place donnée lors des interventions et ateliers sur l’impact des entreprises était monumentale. Ce jour-là, j’ai pris conscience que nous étions 6 000 personnes présentes, 6 000 personnes aux commandes d’entreprises avec un véritable pouvoir de faire changer les choses. Je me suis dit que j’adorerais que chacune de ces personnes ait un déclic, endosse ses responsabilités, prenne des initiatives sans attendre qu’une réglementation les y oblige, aille un cran plus loin que ce qui est demandé.

J’ai aussi pris conscience que, en tant que DG de la première filiale du groupe Biocodex, avec plus de 200 références, 10 000 points de vente distribués, j’avais un truc énormissime sur mes épaules. J’ai un rôle prépondérant dans la prise de décision sur comment on distribue nos produits en France, ou sur l’arbitrage des innovations à lancer sur la France. Je ne peux pas juste attendre que ca passe. Je ne peux pas simplement écrire une feuille de route ou créer un comité pour me dire “j’ai agi”.
Après, je ne peux pas dire que j’ai trouvé LA clé du « comment faire ».
Mais voilà, j’en étais là quand j’ai suivi la formation.

Qu’avez-vous découvert et appris dans cette formation ?

E. P. – Je vous parlais de 2 événements qui ont créé mon déclic. Le premier, c’était la convention. Le second… et bien, c’était le elearning. Il a joué comme un véritable révélateur. J’y ai redécouvert plein concepts qu’on entend tous les jours sans les comprendre toujours. Sauf que là, c’est hyper bien fait et j’ai encore appris des trucs ! Et surtout, je crois que ça a permis d’ancrer profondément certains chiffres ou concepts en moi comme la notion des 2 tonnes de CO2 par personne par an à atteindre et donc le gap gigantesque vs les moyennes actuelles dans chaque pays, ou encore les ordres de grandeur sur la viande ou le transport. J’avais déjà entendu mille fois tout ca. Mais là, ca s’est ancré, et là, j’ai vraiment réalisé…

Qu’avez-vous apprécié ?

E. P. – Dès l’introduction, on entre dans le vif du sujet : la manière dont c’est écrit donne envie de continuer. D’ailleurs, la formation toute entière est construite en plusieurs modules : on a l’impression de suivre une histoire dont on a envie de connaître la suite.

J’aime particulièrement le ton employé et le côté simple et pédagogique du contenu sans culpabilisation – je dirais même que c’est très déculpabilisant, et ça, ça aide à s’y intéresser. Mais avec la bonne dose de responsabilisation. Il y a des liens vers des articles ou des podcasts pour aller plus loin. C’est vraiment bien formulé et percutant. A chaque étape, je me demandais quel était l’impact pour moi et ce que je pouvais faire.

Justement, quel impact cela a-t-il eu concrètement pour vous ?

E. P. – A l’issue de la formation, j’ai pris 3 engagements personnels :

  • prendre ma voiture 1 fois par semaine au lieu de 5
  • rendre ma voiture de fonction dès que possible et passer au vélo
  • réduire ma consommation de bœuf de 5-6 fois par mois à 2 fois par mois alors que je suis une férue de viande et en particulier de bœuf

Je suis rentrée chez moi et j’ai annoncé ça à mes enfants et mon mari !

Comment ont-ils réagi ?

E. P. – Je ne peux pas dire qu’ils ont été ravis ! [Rire] Mais en fait, 1 mois après je m’aperçois qu’on n’en a pas du tout mangé. Pas parce qu’on voulait faire encore mieux que notre objectif. Non, simplement parce que je fais des choix différents quand je fais les courses.

Vous allez former tous vos collaborateurs au climat via le elearning WeNow. Quel est votre objectif ?

E. P. – Quand on commence à creuser les sujets climat, on s’aperçoit que rien n’est simple. J’ai réalisé que les objectifs sur lesquels notre rémunération variable est adossée étaient difficile à lier à notre trajectoire. Avoir des objectifs de rentabilité, de croissance ou de business pousse parfois à une forme de boulimie d’innovation produit. J’ai donc essayé d’ajouter des objectifs d’impact pour chacun. Mais comme ils ne représentent encore qu’une faible partie des objectifs, ce n’est pas suffisamment motivant.
Mon souhait le plus profond serait que chacun comprenne vraiment qu’on ne peut plus attendre et que chacun se sente responsable et engagé à titre personnel. J’espère que cette formation permettra de générer ce déclic chez le plus grand nombre ! Sachant que cette sensibilisation à elle seule ne sera profitable que si nous l’exploitons à déployer les actions de notre feuille de route et des engagements Biocodex.