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Climat : arrêtons de viser 2050 !

12 avril 2019 - par Valérie Mas

Image décorative.

« Objectif neutralité carbone à horizon 2050 », « Agir pour les générations d’après », « Laisser une trace positive ». Pourquoi demain ? Si on ne prend pas un virage fort de transition énergétique dès aujourd’hui, en 2050 il sera trop tard. Comment enclencher le changement dès maintenant ? Décryptage.

1. Le risque des objectifs trop ambitieux et lointains

« 2050, c’est la nouvelle marotte des politiques. Mais c’est un peu facile… car en 2050, ils ne seront plus aux manettes. » Bertrand Piccard, à la tribune de InOut 2019, le sommet de la mobilité à Rennes ne mâche pas ses mots. « A horizon 2050, nous atteindrons la neutralité carbone ». « Les véhicules de demain seront sans impact sur le climat ». Ou encore, « le véhicule électrique règlera les enjeux de la mobilité ». Des phrases qui cachent un réel risque sur l’action climatique. 

D’ailleurs, vous l’avez sans doute remarqué, les résultats des négociations de la COP24 nous ont laissés sur notre faim. Les discussions sont remises à plus tard. Vous avez une impression de déjà vu ? C’est normal. L’histoire semble se répéter d’année en année. 

Car derrière les objectifs ambitieux, il manque la feuille de route. 2050 =  greenwashing ?

2. Confronter les objectifs à la réalité

Et si on prenait l’action écologique à l’envers ? Au lieu de se fixer des objectifs inatteignables, confronter les solutions au réel. D’ailleurs, la transition énergétique, peut commencer dès aujourd’hui, en se focalisant sur les solutions qui existent DÉJÀ pour consommer mieux. Ces solutions, portent le label Solar Impulse Efficient Solution. Car elles sont à la fois rentables et efficaces pour l’environnement. Et si ces solutions étaient massivement utilisées par les citoyens et mises sur le devant de la scène par les entreprises et les gouvernements ? Alors là, nous aurions un impact super positif sur le climat ! 

Dans la mobilité, ce rapprochement objectif versus réalité est flagrant. Car depuis 25 ans, malgré les objectifs ambitieux de neutralité carbone fixés par l’UE, les émissions de CO2ne cessent d’augmenter en Europe. La raison est simple : certes les nouveaux modèles de véhicules sont plus propres. Mais en valeur absolue, le parc automobile mondial est en constante croissance. Et génère d’autant plus de CO2dans l’atmosphère. 

3. Construire dès maintenant, la feuille de route neutre carbone

Il existe une seule démarche, durable, pour enrayer le réchauffement climatique. La neutralité carbone. En trois temps, cela signifie : mesurer son empreinte carbone, la réduire au maximum, puis la compenser. Compenser, c’est financer des projets qui engagent la transition. Comme la construction de parcs d’éoliennes, la protection de la biodiversité, la reforestation ou lutte contre la déforestation. Bref, ces projets qui construisent un monde plus durable et vivable. Mais pas pour les générations à venir. Pour les générations d’aujourd’hui ET de demain. Car en effet, si on attend 2049 pour se mettre à l’action, il sera trop tard. 

Alors oui, compenser fait peur. Peur de permettre à ceux qui pourraient faire des efforts de ne pas en faire puisqu’ils compensent. Et pourtant. Les scientifiques savent déjà que pour rester en dessous de 1,5 °C de réchauffement climatique, il faut retirer 9 milliards de tonnes de CO2de l’atmosphère. Réduire ne suffit déjà plus. Alors, pourquoi attendre avant de compenser ? Il faut réduire ET compenser. Car… en attendant, le CO2se stocke dans l’atmosphère, et ce ne sont plus 9 milliards de Tonnes de CO2qu’il faudra retirer, mais 20, 100… Compenser non pas pour se racheter une bonne conscience, mais pour agir tout de suite concrètement : financer des projets durables qui s’inscrivent dès aujourd’hui dans une démarche à la fois efficace pour l’environnement et rentable pour les entreprises. 

En attendant, notre vision, c’est Ensemble et Maintenant pour une révolution à impact concret positif sur le climat !