« Inventons une mobilité durable cool et enthousiasmante ! » Aurélie Gillieaux

Sommaire

• Aurélie, qui es-tu ?
• Ton engagement pour le climat : un déclic ?
• Qu’est ce qui te fait lever le matin ?
• A quoi est-ce que tu crois ?
• C’est quoi tes derniers défis climat réussis qui t’ont donné la pêche ?
• Et c’est quoi tes prochains défis climat ?
• Y a-t-il des sources inspirantes que tu aimerais partager ?
• Des conseils à partager ?

Aurélie Gillieaux vient de rejoindre l’équipe WeNow en tant que General Manager Benelux. Elle s’est gentiment prêtée au jeu de nos questions-réponses.

Aurélie, qui es-tu ?

Aurélie Gillieaux – Je suis Aurélie GILLIEAUX, mariée et maman de 3 filles.
Ingénieure de Gestion de formation, j’ai travaillé 10 ans chez ENGIE avant de faire le grand saut vers le monde des start-up pour répondre à ma fibre entrepreneuriale et participer activement à la transition vers une mobilité durable. Ce grand saut, je l’ai fait en mars 2020. J’ai rejoint SKIPR une start-up Tech belge qui permet aux entreprises d’offrir une application multimodale et une carte de mobilité à leurs employés pour avoir accès à une mobilité plus flexible et durable. J’étais responsable du business development avant de prendre le rôle de CEO.
Et aujourd’hui, j’ai décidé de rejoindre l’équipe de WeNow car j’ai ressenti un totalement alignement des valeurs et des ambitions avec les fondateurs. Il y a, chez WeNow, un engagement très fort et une volonté d’aider les entreprises à agir et réduire l’empreinte carbone, en particulier sur l’axe mobilité. Les solutions WeNow sont exactement ce dont les entreprises ont besoin aujourd’hui pour répondre à ce besoin. Pour l’entrepreneuse que je suis, c’est très stimulant de sentir que le momentum est favorable, que la solution est efficace pour apporter une réponse à une sujet urgent et important et que je vais pouvoir bosser dans la bonne humeur 😉

Ton engagement pour le climat : un déclic ?

A.R. – Le fait d’avoir travaillé chez ENGIE m’a plongée au cœur de la transition énergétique dès mes premières années de travail. J’ai découvert assez tôt l’impact des différentes sources d’énergie (de l’impact négatif des productions au charbon, à l’essor des renouvelables en passant par le débat du nucléaire).
Mais je crois que c’est une formation – « School of Leadership » en 2018 – qui a été le déclic, dans ma volonté de passer à l’action. A l’issue de cette formation, j’ai décidé de m’investir dans la mobilité verte et mettre toute mon énergie sur la recherche de solution pour décarboner la mobilité.

Qu’est ce qui te fait lever le matin ?

A.R. – Les cris de mes enfants 😉 [Rires]
Plus sérieusement, l’envie de soutenir et accompagner des projets ambitieux, sentir que mes actions ont de l’impact et contribuent à un monde en accord avec mes valeurs.
Connecter, éveiller, impacter (mon ikigai) : j’aime rencontrer et créer du lien entre les personnes, les éveiller aux sujets qui touchent leur quotidien et être un moteur pour générer de l’impact tous ensemble.

A quoi est-ce que tu crois ?

A.R. – Je suis convaincue que si on agit avec passion, on performe mieux et s’épanouit et on parvient à réaliser les projets les plus impactant !
Je crois aussi que si on a réussi à éradiquer la cigarette en une génération alors que cela semblait impossible (on fumait encore dans les trains et les resto quand j’étais ado !), on est certainement capable de transformer notre mobilité et réduire nos émissions de manière significative.
Je crois enfin en la puissance des nouveaux récits : nous pouvons transformer nos imaginaires et faire en sorte que voyager en vélo ou en train de nuit et redécouvrir l’Europe soit plus « cool et enthousiasmant» que de partir au bout du monde chaque année et rouler en SUV.

C’est quoi tes derniers défis climat réussis qui t’ont donné la pêche ?

A.R. – Il y en a deux.

• partir en voyage en famille à vélo et en Belgique en mai dernier – ré-imaginer ma manière de voyager et en tirer plein de joie : c’est tellement chouette de voir mes filles se surpasser en pédalant plus de 120km en 3 jours du haut de leur 6 ans, dormir chez des inconnus à 40km de chez moi et partager des moments de rencontres simples et joyeuses !
• Et réduire ma conso de carburant de manière significative en éco-conduisant sur le trajet des vacances vers la Bretagne : on a mis 1h de plus mais il nous restait beaucoup plus de carburant à l’arrivée !!

Et c’est quoi tes prochains défis climat ?

A.R. – Manger moins de viande rouge. Depuis que je suis consciente de l’impact que l’élevage de bétail à sur la nature et le vivant, j’ai vraiment envie de repenser mon alimentation.
D’ailleurs, depuis 2 ans, je diminue fortement ma consommation de viande. Je voudrais aller encore un peu plus loin. Par exemple, j’adorerais me dire qu’on ne cuisine plus de viande rouge à la maison et qu’on garde cela pour les diners chez les amis.

Y a-t-il des sources inspirantes que tu aimerais partager ?

A.R. – Ah oui, il y en a plein !!!

• Des documentaires Netflix comme « Cowspiracy » (impact de la viande rouge) ou « Kiss the Ground » (agriculture regenerative) m’ont beaucoup marqué
• Du côté des podcasts, EN ROUTE! est mon préféré du moment, mais j’adore les épisodes du podast EXERGIE (de Francesco Contino) et Déclic le Tournant (de Arnaud Ruyssen)
• Je suis en pleine lecture de « RALENTIR OU PERIR » de Thimothée Parrique, qui est une bonne source de réflexion sur le sujet de la décroissance et de la sobriété.
• Le site de BONPOTE pour les articles bien sourcés scientifiquement et la vulgarisation des concepts
• Je me nourris beaucoup de lectures des rapports de Aurélien Bigo (mobilité et transport) et du travail de THE SHIFT PROJECT (ex. le plan de transformation de l’économie française).

Des conseils à partager ?

A.R. – Si vous souhaitez réduire votre empreinte carbone, commencez par le domaine qui vous attire le plus (alimentation, voyage, isolation, mobilité au quotidien…) car vous allez en tirer le plus de plaisir et ca vous donnera envie d’aller plus loin.
Racontez vos histoires autour de vous pour inspirer et donner envie à votre entourage d’essayer des nouveaux modèles de consommation