Cédric, Diane et Sébastien vous répondent dans l’heure !

Article

Véhicules électriques : comment accompagner les collaborateurs ?

30 janvier 2024 - par Valérie Mas

Image décorative.

La transition vers des véhicules électriques, poussée par la loi LOM (Loi d’orientation des mobilités), s’avère être un défi pour de nombreuses entreprises.

Les entreprises pionnières ont rapidement réalisé l’importance d’accompagner les conducteurs et conductrices dans cette transition pour éviter des dérives de coûts.

Cet article explore les principales préoccupations rencontrées et propose des solutions pour faciliter cette transition.

1. Autonomie  : construire la confiance des équipes

Quel est le problème ?

Les entreprises qui veulent passer leur flotte à l’électrique se heurtent en premier à la réticence… de leurs équipes. En cause ? L’autonomie de la batterie.

Selon une enquête de Opinionway pour Speedy en janvier 2024,

  • 86 % des sondés ayant un permis de conduire émettent des réserves sur l’autonomie des véhicules électriques
  • 82 % des Français interrogés redoutent le manque de bornes de recharge pour véhicules électriques

Cette crainte est née de discussions avec des proches et de “on-dits” négatifs.
Alors, certes tous les usages ne sont pas pertinents avec une voiture électrique. Mais beaucoup pourraient sans problème être équipés en véhicule électrique pour leurs trajets quotidien sans risque d’autonomie.

➡️ Des pistes de solutions

Afin de surmonter ces appréhensions, il est crucial d’établir une confiance préalable envers les véhicules électriques.

Des actions combinées peuvent contribuer à apaiser ces craintes :

  • offres spéciales pour les employés pour en faire des ambassadeurs internes
  • équiper les voitures de la flotte d’un dispositif connecté comme celui de WeNow qui va leur permettre de constater, chiffres à l’appui, que leur usage est compatible avec l’autonomie d’une voiture électrique
  • formation à l’écoconduite d’un véhicule électrique, en amont ou lors de la prise en main, pour qu’ils ou elles soient en mesure de réduire au maximum la consommation d’énergie de leur véhicule
  • communication claire sur les règles d’attribution et sur l’autonomie (réelle) des véhicules choisis dans la car policy, avec des cas concrets, afin que les équipes puissent s’identifier.

2. Dépenses en électricité : maîtriser les coûts

Quel est le problème ?

Les entreprises qui sont passées à la voiture électrique constatent des dérives importantes dans les factures d’électricité. Cela s’explique par 3 éléments :

  1. Passer à l’électrique, cela représente un changement important dans les habitudes :
    Quand on roule à l’essence ou au diesel, faire le plein se fait en station-service. Et quand on se gare, il ne se passe rien.
    – Avec l’électricité, le parking peut se confondre avec la recharge. Les équipes se garent, branchent leur voiture… et oublient la voiture en train de se recharger.
    ..
  2. Par ailleurs, pour gagner du temps, on peut être tenté de chercher des bornes de recharge rapide.
  3. Et enfin, dans l’imaginaire collectif, l’électricité coûte beaucoup moins cher que le carburant.

Conséquence : des factures à plus de 2 chiffres pour des voitures restées connectées plusieurs heures sur une borne de recharge publique, ou au parking dans un aéroport. Des factures salées de recharge sur des bornes de recharge rapides sur autoroute.

➡️ Des pistes de solutions

Un accompagnement adéquat comprend :

  • des programmes de formation à l’écoconduite pour réduire la consommation
  • des sessions de sensibilisation à la recharge

3. Dépenses en bornes de recharge : éviter les embouteillages électriques

Quel est le problème ?

Le troisième écueil auquel sont confrontées les entreprises est que cette peur de manquer d’électricité se transforme en frénésie pour se connecter à une borne de recharge dès l’arrivée au bureau. Le problème : c’est que la voiture reste connectée indéfiniment durant la journée, bloquant ainsi les autres personnes ne pouvant se recharger.

Cela génère des queues aux bornes de recharge, crée des tensions entre les équipes et oblige les entreprises à sur-investir en infrastructures de recharge.

➡️ Des pistes de solutions

Pour atténuer ces problèmes, voici quelques actions qui peuvent s’avérer bénéfiques.

  • Former à l’écoconduite pour réduire le besoin en consommation et rassurer
  • Gérer les rotations et l’attente : un moment agréable une machine à café sur place, par exemple, mettre en place des notifications pour déplacer ou amener son véhicule…
  • Instaurer des règles strictes d’accès aux bornes et un suivi de la consommation individuelle (de la même manière qu’on réserve des salles)
  • Proposer des offres pour installer des bornes à domicile

4. Accidents et réparations : prévenir les coûts imprévus

Quel est le problème ?

Quatrième écueil pour les entreprises : le moindre choc sur la route peut se révéler très coûteux en temps d’immobilisation, en main d’oeuvre et en pièces.

C’est la (mauvaise) surprise découverte par le loueur Hertz. Stephen Scherr, directeur général de Hertz, explique dans un les colonnes de Autoplus « Les réparations des collisions et des dommages subis par un véhicule électrique sont souvent deux fois plus élevées que celles d’un véhicule à moteur à combustion comparable ».

En fait, avec des tensions parfois comprises en 400 et 800 volts, il faut que le garagiste soit parfaitement formé pour ne pas risquer un accident mortel lors d’une réparation. Or ces formations coûtent cher et immobilisent les mécaniciens. Transformer son garage en garage capable de réparer des véhicules électriques pourrait coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros (coûts de formation et d’équipement nécessaires). On comprend que de nombreux garagistes soient réticents à sauter le pas.

Conclusion : des temps d’immobilisation plus longs et des réparations plus coûteuses. Selon une étude britannique de TchaTcham Research, cela peut atteindre + 14% en temps et + 25 % en coût.

➡️ Des pistes de solutions

Pour réduire les risques d’accident, il est important prévoir des formations et des piqûres de rappel régulières :

  • formation à la prise en main d’une voiture électrique
  • des formations à l’écoconduite

En conclusion, une transition réussie vers une flotte automobile électrique nécessite un accompagnement complet et d’investir dans la formation à l’écoconduite.

Contactez-nous

Besoin d’info ou juste envie de papoter un peu pour mieux comprendre ce que nous pourrions faire ensemble ?