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Taxe carburant et écologie : le vrai du faux

15 novembre 2018 - par Valérie Mas

Image décorative.

Prix du carburant à la hausse : le sujet fait rage. Et les automobilistes ont décidé de faire entendre leur mécontentement, ce samedi 17 novembre. Ils seront près de 15 000 à manifester partout en France, contre l’envolée actuelle des prix à la pompe. En particulier contre les taxes « écologiques » intégrées dans les prix du carburant. Mais ces taxes écologiques… sont-elles vraiment utilisées pour l’écologie ? Explications.   

Taxe carburant : elle va continuer à augmenter

Le prix du baril a presque triplé depuis 2016. Et cela impacte directement le prix du carburant à la pompe. Mais la taxe carbone pèse aussi pour beaucoup dans le prix à la pompe. Et ce n’est pas près de s’arrêter.

Le Gouvernement annonce qu’au 1er janvier, la taxe carbone sur le gazole augmentera de 7 centimes d’euros par litre. Quant à l’essence, elle sera taxée à 4 centimes de plus par litre. D’ailleurs depuis un an, le prix de l’essence a augmenté de 15 %. Tandis que le prix du diesel a augmenté de 23 %. En partie pour que ce dernier rattrape la fiscalité de l’essence.

Premier argument avancé pour cette hausse des prix : toucher chaque automobiliste au porte-monnaie pour le forcer à reconsidérer sa mobilité, et moins utiliser sa voiture. Résultat ? Les automobilistes sont effectivement touchés au porte-monnaie. Le problème : tout le monde ne peut pas se passer de voiture, notamment en zone rurale. Et, in fine, ils doivent se serrer la ceinture sur d’autres budgets… Le budget carburant moyen en France pour un particulier (800 litres de carburant), c’est plus d’un mois de salaire pour 10 % des français les moins bien rémunérés !

Taxe carbone et écologie : le compte n’y est pas

Deuxième argument avancé par le gouvernement : « financer la transition énergétique ». Concrètement, la TICPE (Taxe Intérieure sur les Produits Energétiques), principale taxe sur le carburant, rapportera en 2018 un total de 34 milliards d’euros à : l’état (61 %), aux régions et départements (36 %) et aux infrastructures de transport (3 %).

Mais sur ces 34 milliards, il n’y aurait que 7,2 milliards d’euros qui financeraient directement des mesures environnementales. L’État ne financerait donc pas la transition énergétique à la hauteur de ce qui est prélevé au nom de la fiscalité verte. D’ailleurs, d’après Libération, le Gouvernement a prévu 1 milliard d’euros de dépenses supplémentaires en 2019 pour des mesures vertes comme : la prolongation du crédit d’impôt pour la transition énergétique, la prime à la conversion automobile, l’augmentation du chèque énergie… Mais ces dépenses sont 4 fois moins élevées que les hausses des taxes carburant.

Le saviez vous ? Le secteur du transport pèse pour 133 M de tonnes de COen France. Avec 1 milliard d’euros, soit 7,5 €/tonnes de CO2, il est possible de financer la séquestration de COéquivalente de l’atmosphère par la replantation de forêts en France et créer des emplois locaux.

Besoin de données précises et de transparence

Pour enclencher une démarche constructive avec les automobilistes il est urgent d’agir en toute transparence. Envisager d’autres modes de transport que la voiture pour réduire les émissions carbone ? D’accord. Mais à condition que ces efforts financiers contribuent directement à la transition écologique.

D’ailleurs, la démarche pourrait être tout à fait l’inverse. Et si au lieu de punir les automobilistes en augmentant la taxe carbone on récompensait les efforts de mobilité durable ? Et si on récompensait ceux qui laissent la voiture pour privilégier le vélo, la marche, les transports en commun ? Car il n’est pas toujours possible de se passer de voiture. En particulier en milieu rural ou lorsque l’on a des enfants en bas âge. Mettre en place un péage positif en ville peut aussi être une démarche plus encourageante que la taxe carbone.

Disposer de données fiables pour réduire le CO2

Disposer de mesures fiables pour calculer le COréellement émis par un véhicule est une première étape pour évaluer l’impact carbone réel du véhicule. Mais cela vaut aussi pour l’Etat, qui doit assurer plus de transparence quant aux financements écologiques réels.

A quand des données fiables qui rendent les automobilistes acteurs du changement tout en les récompensant pour leurs efforts ? A quand une démarche positive fondée sur une relation de confiance ?

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